Chloé Vic, Clio Marshall •
Il est normal de prendre du temps pour construire des bases solides (et d’y revenir régulièrement). Il m’arrive régulièrement, lorsque je suis en séance, de revenir à des exercices simples qui pouvaient sembler acquis depuis longtemps. Ça peut parfois sembler rébarbatif ou inutile mais, en réalité, une progression n’est jamais linéaire (et les bases sont souvent survolées). Lors des bilans combinés que j’ai réalisé en Suisse avec Clio, j’ai pu constater qu’elle en faisait autant dans sa spécialité.
On sous-estime bien trop les bases, qui sont pourtant le fondement de notre relation et de notre équitation. Une mise de licol, qui peut sembler la chose la plus anodine au monde, ne l’est absolument pas, parce qu’elle implique d’entrer dans l’espace du cheval et de le toucher (ce n’est pas un animal de contact). C’est un acte intrusif et on ne prend bien souvent aucune précaution. Il peut être bien réalisé et il peut être bien enseigné. Mais la plupart du temps, c’est un calvaire pour les chevaux. Et ce ne sont que les trois premières minutes de la séance.
On rencontre des problématiques similaires en dressage. Il est indispensable de revenir quotidiennement à des exercices simples, comme les cercles au pas ou les transitions pas-arrêt, avant de nous atteler à des mouvements plus avancés. Ce sont ces exercices de base qui nous permettent, par exemple, d’améliorer notre assiette et notre coordination, la qualité du contact, de maintenir la souplesse du cheval, d’affiner nos codes… Sans ce travail, on finit toujours par ne plus progresser, voire par régresser.
Des bases solides et saines sont capitales, et tout le travail qui vient en aval devrait nous inciter à les reprendre régulièrement et à les consolider. Les bases représentent finalement 90% de notre travail.